• UN PEU D’HISTOIRE (suite)

    Alors que nous connaissons l’existence de la Commanderie de Saint Antoine de Rosson, découvrons l’Ordre de Saint Lazare de Jérusalem.

     

         Voici son histoire :

         Avant les croisades, il existait à Jérusalem en dehors des murailles de la ville, un hôpital placé sous l’invocation de Saint Lazare ; il dépendait de la juridiction des Pariarches grecs melkites de Jérusalem et  était desservi par des moines Arméniens, suivant la règle de Saint Basile le Grand. L’Ordre de Saint Lazare est issu de cet hôpital. Les hospitaliers de St Lazare soignaient les lépreux et devaient accueillir parmi eux les chevaliers des autres ordres atteints de la lèpre, ainsi l’Ordre devint militaire.

         Après la prise de Jérusalem par Saladin  en  1157, les chevaliers participèrent à la prise d’Acre en 1191. On les trouve aux côté de l’empereur Frédéric II, roi de Jérusalem dans sa croisade en 1227, puis à la bataille de Gaza en 1244. Aux côté du roi de France, les chevaliers prirent part au combat de Damiette et à la bataille de Mansourah.

         Les commanderies existaient dans de nombreux pays, France, Angleterre, Ecosse, Allemagne, Hongrie, Espagne, Italie, Suisse, Flandre etc….Louis VII leur donna près d’Orléans, le château de Boigny. Après la perte de ses possessions en Terre Sainte, l’Ordre regagna ses commanderies européennes.

         Philippe IV roi de France,  prit les chevaliers de Saint Lazare sous sa protection, qui depuis lors devint héréditaire.

         Le Grand-Maître résidait à Boigny, l’Ordre se consacra aux soins des lépreux et créa de nombreuses maladreries et léproseries.

         Pendant la guerre de Cent ans ils développèrent leur fonction hospitalière et militaire, certains furent compagnons de Jeanne d’Arc.

        1517, certains se détachèrent de l’Ordre pour constituer une branche distincte et s’unirent à l’Ordre de St Maurice pour former l’Ordre de St Maurice et St Lazare.

        1607, Henri IV fonda l’Ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel et en confia la grande maîtrise à l’Ordre de St Lazare. Ils eurent une vie commune jusqu’en 1779, chaque Ordre reprit un recrutement et des insignes propres.

         1672, Louis XIV leur avait confié l’administration de toutes les léproseries, hôpitaux et Maison-Dieu du royaume. L’Ordre constitua ainsi un véritable ministère de la santé. Le recrutement s’étendit jusqu’à Naples, Saxe, Pologne, Danemark, Suède et parmi les chrétiens d’orient.

         1757, le futur Louis XVI fut investi Grand-Maître. L’Ordre fut sécularisé par la bulle «  Militarium ordinum institutio » du pape Clément XIV du 10 décembre 1772. L’Ordre perdit son caractère religieux pour devenir des institutions laïques proposant à ses membres une règle de vie spirituelle.

        1779, l’Ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel était désormais réservé aux seuls élèves de l’Ecole Militaire. L’école fut supprimée en 1788, le roi Louis XVI attribua les bâtiments de l’Ecole Militaire aux chevaliers de Saint-Lazare.

         1789, la Révolution, les évènements empêchèrent l’Ordre de poursuivre ses activités. Le gouvernement confisqua tous les biens de l’Ordre en 1791 y compris la commanderie de Boigny.Le comte de Provence parti en émigration continua de diriger l’Ordre et de nommer des chevaliers.

    En 1799, le comte de Provence admit dans l’Ordre le Tsar Paul 1er  de Russie et le futur Tsar Alexandre 1er.

        1808, le roi Gustave IV de Suède entra dans l’Ordre, la sécularisation de l’Ordre permit d’admettre des chrétiens non catholiques. Une nouvelle vocation de l’Ordre apparaissait, celle de l’unité des chrétiens.

         1814, Louis XVIII reprit sa place et devint protecteur de l’Ordre.

         1824, son successeur Charles X fut également protecteur.

         1830, lors de la révolution, Charles X en exil, les chevaliers de Saint-Lazare perdirent leur protecteur. Ils se tournèrent alors vers leur premier protecteur, le patriarche grec catholique melkite. Le patriarche Maximos III Malsoun accepta en 1841 de reprendre cette protection.

         De caractère laïc depuis 1772, l’Ordre n’avait plus de lien formel avec le Saint Siège. La perte de son protecteur temporel, le roi de France depuis Philippe le Bel, l’obligeait à trouver un garant de sa continuité. Le choix du patriarche grec catholique est un tournant fondamental dans l’histoire de l’ordre. .Les chevaliers Hospitaliers de Saint Lazare vont aussi renouer avec l’humilité de leurs origines orientales ?

         1844, ils participent à la reconstruction du monastère du Mont-Carmel près de Jérusalem.

         1910, le Patriarche Cyrille VIII Ghéa rétablit la chancellerie de l’Ordre à Paris.

         1930, Le Grand Magistère fut restauré en France et François de Bourbon, duc de Séville prit en main la destinée de l’Ordre. Le duc de Séville fut élu Grand-Maître.

         1940, l’Ordre de Saint-Lazare organisa un corps d’ambulances pour le front français qui sauva de nombreuses vies. Le gouvernement français reconnut l’action humanitaire et patriotique de l’Ordre de Saint-Lazare et décerna à ce titre, la croix de guerre au Grand Capitulaire.

     

    (A suivre)

     


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  • Bonjour

    Ce mardi 24 mai je reviens du Portugal, hier j' assisté à la messe à la basilique de Fatima avec mon mari malade Alzheimer, très surprenant il a suivi la messe en répondant en latin, sa mémoire d'enfant refaisait surface !


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  • Après une veillée d'armes au Saint Sépulcre à Jérusalem le vendredi 25 mars 2011 et une messe d'investiture à l'église Sainte Anne de Jérusalem le 26 mars 2011 Jeannette Vedrenne a reçu le manteau et la médaille de l'ordre de Saint Lazare de Jérusalem des mains de Monseigneur GARRART.

    Elle remercie Monsieur GAULTIER son parrain dans l'ordre et Monsieur de SAINT LEGER le Prieur.

    Une manifestation de cet ordre aura lieu les 09 et 10 septembre à Pleaux.

    Elle remercie l'Abbé ROZE de lui avoir facilité cette démarche.

     

     

    UN PEU D’HISTOIRE

     

     

     

         Nous avons déjà vu des bénédictins venus de Charroux, s’installer à Pleaux. Quelques siècles après, Pleaux a possédé une commanderie de Saint Lazare de Jérusalem, il s’agit de la commanderie de Saint Antoine de Rosson, une des plus anciennes de l’Ordre et la seule que les chevaliers de Saint Lazare aient possédée en Auvergne.

         Outre le chef-lieu et ses dépendances, situés sur le territoire de Pleaux, la commanderie comprenait dans la paroisse de Saint Christophe, les maisons de Murat et de Molyères, ainsi que l’affar d’Alnogier, où se trouvait l’étang de Rosson.

    Sa suzeraineté s’étendait sur huit villages de ces deux paroisses : Le Verdier, Vabres, Limonès, Beaujaret, Prades, Lavergne, Lineth et Méganassère.

         Cette commanderie avait été fondée par les parents de Sanguine de Rosson, épouse de Hugues de Carbonnières et dotée par la maison de Biorc et les comtes de Rodez avant l’année 1282. Son origine nous est révélée par un hommage en latin, daté de la maison conventuelle de Boigny, en date du 12 mai 1282.

         Hugues prit part à la septième croisade pendant laquelle il mourut.

         Le premier commandeur connu est frère Jean de Rosson, qualifié chevalier de Saint Lazare. Dans l’aveu qu’il fit en 1348, au cinquième Grand-Maître, il prend la qualité de commandeur de Rosson, et de Pasturat (Aveyron).

    A Jean de Rosson succéda comme commandeur un autre Jean de Rosson, son neveu. De 1357 à 1452 une lacune regrettable se produit dans la liste des commandeurs de Rosson, elle correspond aux deux périodes de l’invasion anglo-gasconne en Haute Auvergne, pendant lesquelles les environs de Pleaux ne furent pas épargnés.

    Avec Jean Le Cornu, dix-neuvième Grand-Maître, l’Ordre se ressaisit et la commanderie de Rosson sort de ses ruines.

    Le 5 septembre 1452, Frère Jean de Tixier précepteur de Rosson, conclut un marché avec Martial Richard, maçon, pour la reconstruction de la chapelle.

    Le 5 mai 1484, une reconnaissance fut fournie sous le nom de Gaudonet de Ribéri, commandeur de Rosson.

    Le 16 août 1599, Jean Astier figure comme commandeur de Rosson dans un bail à rente consenti par Antoine de Vigier, seigneur de Prades et de St Christophe.

     Le 22 septembre 1643, Dom Balthazard de Lemps, chevalier des ordres de N.D du Mont-Carmel et de St Lazare entre en possession de la commanderie de Rosson. La commanderie était dans un état de délabrement déplorable, pillée et ruinée au temps des guerres religieuses.

    Le chevalier de Lemps, ne pouvant demeurer sur place, donna Rosson à bail pour neuf ans, le 22 octobre 1640, aux RR. PP. Carmes de Pleaux, à charge de faire remettre la chapelle en bon état, d’y dire la messe les jours de Saint-Antoine et de Sainte Agathe, de payer les dimes etc…

    Le dernier commandeur nommé le 16 juin 1732, fut Claude de Montalembert, colonel réformé d’infanterie. Après son décès la commanderie resta vacante et les Carmes continuèrent à l’administrer, en dehors de l’Ordre.

    Le domaine de Rosson fut confisqué à la Révolution et vendu le 15 août 1794 comme bien national et adjugé en quatre lots. L’enclos, la maison et la chapelle vendus 9 000 francs à Michel Breuil. M. Justin Mialaret, du Verdier, a succédé comme acquéreur aux héritiers Breuil, le dernier propriétaire est M. Dayral.

         L’Ordre de St Lazare de Jérusalem a été créé lors des premières croisades et avait un but hospitalier, il soignait les lépreux.

         L’Ordre existe toujours, il est international et œcuménique, en France, il est régi par une association loi 1901, il est composé de 1/5 d’hospitaliers, 1/5 de militaires, 1/5 de religieux, 1/5 de nobles et 1/5 de d’hommes et de femmes de bonne volonté.

                                                                                                  A suivre …..

     


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